Amen de Mathieu Croizet

Résumé éditeur : Boston. Alors qu’une guerre fratricide fait rage au sein du crime organisé de la ville – la fameuse Irish mob – un prêtre catholique est retrouvé sauvagement assassiné dans une église. Le modus operandi est celui du tueur en série « le Mathématicien » qui a pourtant été tué lors de son arrestation, il y a plusieurs années, à New York. Pour mener l’enquête, l’agent spécial du FBI Liz Chadwick doit retrouver les personnes qui ont participé à la première traque, dont le lieutenant de la police de New York, Paul « Polka » Casanova… si ce dernier est encore en vie. De plus, rien n’est simple à Boston, ville dans laquelle tout le monde, le clergé, les politiciens, les policiers, majoritairement catholiques d’origine irlandaise, croient aux banshees, ces créatures surnaturelles qui annoncent les morts en hurlant. Et si le meurtre avait été commis par une banshee ?

Tout d’abord je voudrais remercier Babelio et les éditions l’écailler de me faire profiter de ce livre en SP dans le cadre de la masse critique de septembre.

Tout d’abord un petit point qui n’était pas explicite dans les informations que j’ai eues. Ce roman est le troisième roman dans la série des enquêtes de Paul “Polka” Casanova, flic new yorkais dont la famille est d’origine corse. Bon, j’aurais lu avec un peu plus d’attention le résumé avec ce nom de personnage et la biographie de l’auteur, dont le premier roman se nomme Polka, j’aurais peut être tilté. En soi, ce n’est pas trop gênant, il y a des rappels sur certains points qui sont pertinents pour l’intrigue d’Amen mais j’aurai aimé que cela soit plus explicite.

Le début est très riche en informations, j’ai eu un peu de mal à suivre, notamment côté personnages mais très vite l’intrigue se pose, ou plutôt les intrigues : l’assassinat sanglant et théâtral d’un curé, la tentative de putsch au sein de la mafia irlandaise de Boston et des meurtres de mafieux commis par une étrange femme rousse. Le casting est riche en personnages hauts en couleur : Casanova, un flic casse-cou,
Liz, qui travaille au FBI mais est proche, par sa famille, de la mafia irlandaise, des tueurs de la mafia italienne, des flics qui jurent comme un charretier… Les intrigues sont bien entremêlées et fonctionnent plutôt bien. Petit bémol : l’une des intrigues, celle de notre tueuse, est terminée un peu à la va-vite à mon goût.

La narration est assez sympathique. Une partie de l’histoire est racontée du point de vue de Casanova, avec une adresse aux lecteurs assez régulière. L’auteur sait bien mener son monde par le bout du nez, en donnant des informations mais sans trop en dire. L’autre point qui m’a marqué, c’est l’extravagance des dialogues quand les tueurs sont concernés : ça cause mariage, blagues potaches, psychologie et parfois mode.

J’ai passé un bon moment avec ce roman qui se lit très bien. Je pense que je suivrais peut être les futures sorties de cet auteur (même si le fait de connaître maintenant autant de détails importants sur les tomes précédents ne m’incite pas à les lire, ou alors après un certain temps pour les oublier ^^)