Je voudrais présenter le site Simplement Pro qui est un outil assez sympa qui permet de mettre en contact des auteurs ou éditeurs et des chroniqueurs autour de SP. Je l’utilise depuis un an et demi (inscrite en décembre 2019).
Qu’est qu’un SP ?
Un Service Presse est une pratique qui consiste à offrir un livre en échange d’une critique. Je ne parlerai ici que de l’approche chroniqueur, parce que c’est la seule approche que je connais. Un auteur ou un éditeur aura sûrement un ressenti différent.
Qui propose des SP sur Simplement Pro ?
J’ai l’impression qu’on a principalement des autoédités (beaucoup qui passent surtout / uniquement par amazon pour vendre leurs textes) et des petites maisons éditions. Si vous cherchez à vous faire offrir la grosse sortie de la rentrée Folio ou Pocket, passez votre chemin.
Comment ça se passe ?
Deux cas de figure se présentent. Quand vous remplissez votre profil, vous donnez des mots clés exprimant vos préférences et très vite vous pouvez être sollicités : un auteur ou un éditeur vous proposera un livre à lire avec des conditions et le livre fourni. Second cas, vous parcourez les livres proposés et vous postulez sur un des SP qui vous tentent.
Vous aurez une date limite pour publier votre critique. Une fois la critique rédigée et publiée, il faut le signaler sur le site et fournir l’adresse de la critique à l’auteur ou l’éditeur qui évaluera votre critique selon la qualité de la chronique, le respect des délais et la cordialité et la communication.
Les exigences des auteurs / éditeurs
Globalement je n’ai jamais eu d’exigences extravagantes de la part des auteurs et des éditeurs. Les délais donnés sont généralement larges (je crois que le site propose par défaut un délai d’un mois). On m’a demandé de publier ma critique de manière assez large (en même temps, c’est logique, la publicité c’est quand même le but de la manœuvre de leur part. Je publie généralement sur mon blog, Livraddict et Babelio, parfois sur Amazon quand le site le permet, parfois il bloque si je n’ai pas acheté le livre chez eux.) Si besoin, je crée la fiche du livre sur ces deux sites. Je suis persuadée que ces sites sont des références dans le domaine et qu’être référencé chez eux aide.
Mes exigences en tant que lectrice & chroniqueuse.
Les auteurs et éditeurs préfèrent fournir des versions numériques, qui coûtent moins cher qu’une édition papier, ce que je comprends. Le problème, c’est qu’ils n’ont pas tous les mêmes compétences informatiques. Le format epub est pour moi un must. Je ne prends ni word, ni pdf, ni mobi (format propriétaire d’Amazon lisible que sur kindle). Pas par caprice mais pour des raisons pratiques : j’ai une liseuse, pas une kindle, donc elle a besoin du format epub. Et je refuse de lire sur PC (je le fais déjà assez pour des raisons professionnelles).
Je suis aussi assez stricte sur le texte proposé. Je refuse assez systématiquement ce qui ne correspond pas à mes goûts (et c’est aussi pour éviter les mauvaises critiques, je ne vois pas l’intérêt de descendre une romance alors que je sais que d’office les romances, c’est pas trop mon truc). Depuis peu, je refuse les premiers tomes de saga (à moins que cela soit du policier et que l’enquête soit résolue dans le roman fourni). Tout d’abord parce que je ne suis pas sure que la saga sera finie, parce que j’essaie de limiter les sagas que je commence, parce que cela veut dire un gros investissement dans le temps pour avoir la fin de l’histoire. Un argument que certains auteurs et éditeurs ont du mal à comprendre
Je rajoute les exigences avec moi-même : je prends des notes plus ou moins fournies. J’en profite pour repérer les coquilles que je signale généralement à l’auteur ou l’éditeur (mais j’évite de les afficher sur le blog, aucun intérêt sauf si on m’envoyait quelque chose de tellement bourré de fautes que j’en perdais le fil). Autre exigence : lors de la rédaction du billet, je fais bien attention à être claire entre ce qui relève du goût et ce qui relève d’un « défaut » . Par exemple, j’ai lu un roman mi romance mi policier. Forcément, j’ai préféré la partie consacrée à l’enquête. Non que la partie romance était mauvaise mais elle ne correspondait pas à mes goûts. Alors que, par exemple, la présence d’anglicismes dans un récit relève à mes yeux d’un défaut, en tout cas se veut une remarque plus factuelle que relevant d’un avis subjectif.
Quel bilan ?
Un bilan très positif.
J’ai été sollicitée assez régulièrement. En un an et demi (inscrite mi décembre 2019), j’ai lu 11 textes. J’ai été sollicitée pour 64 textes. Tant que ça ! Sans les compter, j’avais l’impression d’accepter une proposition sur deux mais non, c’est plus de l’ordre d’une sur 5 ou 6. Qu’est ce qui me fait accepter ? Je dirai en premier lieu le titre, puis la couverture, et enfin le résumé.
Quand je suis sollicitée par les auteurs, j’aime beaucoup les échanges avec eux post-lecture. Ce que j’apprécie énormément, c’est le fait que tous les auteurs avec qui j’ai échangé ont accepté mes remarques, aussi bien positives que négatives. Parfois l’échange s’étale sur plusieurs mails, parfois les mêmes auteurs reviennent quelque temps plus tard avec un autre texte.
Je sais que je vais devoir encore diminuer mon rythme à cause d’impératifs professionnels et personnels mais cela ne sera qu’une pause car j’aime vraiment ce site et les opportunités qu’il offre.
Petite MAJ Enfin je rajoute l’avis de Myriam Lorenz qui présente cet outil du point de vue d’un auteur. C’est très intéressant. Ça complète ma vision et ça se passe[ là.|https://www.myriamlorenz.com/blog/salons/as-tu-deja-utilise-simplement-pro.html||https://www.myriamlorenz.com/blog/salons/as-tu-deja-utilise-simplement-pro.html] 😀