Résumé :
J’avais sept ans lorsque les insurgés ont renversé l’Empire, lorsqu’un vent de liberté et d’espoir a secoué jusqu’aux tréfonds de notre trop vieux monde. Je sais, aujourd’hui, que le drame était déjà là, en germe, dans les toutes premières heures de la révolution…
Aujourd’hui les golems immobiles se dressent aux portes de l’ancienne capitale, et des prédicateurs errants nous promettent le prochain retour des Wurms, des anciens dragons d’ombre qui autrefois asservissaient les humains.
Je ne vais pas vous narrer le combat glorieux de la Révolution triomphante, car ce combat-là n’a jamais eu lieu. Les héros parfaits n’existent que dans les bylines, et les insurgés n’étaient jamais que des hommes. Par contre je vais vous raconter comment nous avons continué à y croire, même dans les heures les plus sombres, même quand nous n’avions plus d’espoir. Comment nous n’avons jamais abandonné.
Critique :
Ce roman est la suite des Seigneurs de Bohen de la même auteure. J’ai retrouvé un certain nombre de personnages et j’en ai découverts d’autres. Qu’ils soient nouveaux ou non, ils sont tous bien travaillés, bien dépeints, avec leurs forces et leurs faiblesses. J’ai été étonnée par la capacité de l’auteure à nous intéresser et nous émouvoir sur le destin de ses personnages de papier. De ce coté là, une lecture très forte et très prenante.
Coté intrigue, ce que j’ai fortement apprécié, c’est le questionnement sur l’après. Dans le premier tome, attention spoilers, les héros et héroïnes parviennent à déposer l’empereur et l’impératrice pour y instaurer un autre type de gouvernement. J’aime l’idée que tout ne soit pas rose à partir de ce point là. Bien que la famille impériale ne soit plus là, tout ne va pas bien pour autant et il faut apprendre à composer avec. De plus la révolution, certes, a permis de libérer une partie de la population mais les moyens employés ont aussi nui à d’autres parties de la population. Le roman s’évertue à montrer que le changement ne se fait pas de manière radicale mais c’est un combat sur la durée, un combat par forcement par les armes mais un combat aussi de tous les jours, notamment contre les préjugés.
Bref un roman fort, fort par ses personnages et par les idées véhiculées.