Résumé (babelio) :
À Vic-sur-Cère, dans le Cantal, la villa Médard en impose par son élégance, ses secrets bien gardés, ses vies forgées autour de l’industrie du parapluie et… d’une femme d’affaires exceptionnelle au tempérament violent, Hélène Vitarelle. Son assassinat est un coup de tonnerre.
Tout accuse son gendre, Jacques Naucelle, mais la seule à être persuadée de son innocence est sa maîtresse, Nina. La jeune femme ne voit qu’une personne capable de faire éclater la vérité : sa tante Joséfa, qui se laisse convaincre d’entrer au service de la famille Vitarelle pour mener sa propre enquête.
Fine mouche sous ses rondeurs avenantes, Joséfa va mettre à nu les rouages d’une diabolique machination !
Critique :
Tout d’abord je tiens à remercier Babelio et les éditions J’ai Lu pour m’avoir donné l’opportunité de lire ce roman, à côté duquel je serais surement passée sans la masse critique de septembre 2021.
J’ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman. Tout d’abord il a deux héroïnes sympathiques : Joséfa, une femme mature qui, sous des allures de femme simple, cache un don d’observation, des capacités de réflexions et surtout, ce que j’ai vraiment aimé chez elle, une bienveillance à toute épreuve. Et il y a Nina, jeune femme maltraitée par la vie, artiste sans emploi, mère célibataire de deux enfants reniés par leur père, Jacky, qui s’est récemment suicidé en prison après avoir tué sa belle-mère. Deux femmes fortes, avec leurs qualités et leurs défauts et beaucoup de charme toutes les deux.
Joséfa s’implique énormément : aussi bien pour sa nièce Nina que pour le fils orphelin que Jacky laisse derrière lui. Nina veut prouver que Jacky, malgré tous ses défauts (et il en a) n’est pas un meurtrier et Josépha fait jouer ses relations pour se proposer comme nouvelle gouvernante, emmenant avec elle Nina sur place au cœur du domaine Vitarelle. Jacky laisse derrière lui son fils et sa femme dépressive et Josépha fait tout ce qu’elle peut pour redonner son énergie d’enfant au jeune garçon. Les deux femmes, Josépha et Nina, parviennent à amadouer tous les habitants (ou presque) afin d’arriver au cœur du mystère de la mort d’Hélène et à chambouler leur quotidien.
{{La seule chose vraiment importante c’était l’étude de la nature humaine, et ça c’était vraiment passionnant. (p. 263)}}
On est loin des romans policiers pleins d’action violente et de morts sanglantes. L’enquête de Joséfa se base surtout sur les personnages, leur passé, leurs envies, leurs émotions. L’auteure nous offre une jolie brochette de personnages soignés, approfondis et cohérents, attachants à leur manière malgré leurs défauts. J’ai trouvé une vraie humanité au travers des portraits brossés par l’auteure.
Bref gros coup de cœur et je compte bien me procurer d’autres livres de cette auteure 🙂 A suivre ^^