Présentation éditeur :
Très tôt dans l’enfance, l’auteure croise la route de George Eliot sous la forme d’un livre énigmatique trouvé dans la bibliothèque de son père. Le livre, qui se présente d’emblée non comme une biographie mais plutôt comme une invitation à la « promenade dans la forêt de ses romans », retrace l’histoire d’une femme supérieurement intelligente, assez brave pour affronter l’ostracisme social dans la société victorienne que lui vaut sa liberté de moeurs et d’esprit. La comparaison Eliot-Sand éclaire leur féminisme, aide à comprendre la parenté des chemins qu’elles ont empruntés. Mona Ozouf soulève de grandes interrogations qui portent des noms, ont des visages. Qu’ont de commun le roman et l’histoire ?
Comment s’orienter dans un monde déserté par l’intervention divine ?
Comment arbitrer entre ce dont nous avons hérité et ce que nous voulons choisir ? En tant que femmes, peut-on à la fois revendiquer l’égalité et chérir la dissemblance ?
Critique
Comme l’indiquent certaines éditions, ce livre n’est pas une biographie. Mona Ozouf nous explique d’abord comment elle a rencontré George Eliot à travers ses fictions. Chaque chapitre est plus ou moins consacré à une lecture thématique d’une oeuvre puis l’auteure fait des recoupements par la suite, citant des exemples des livres déjà commentés. L’ouvrage est intéressant et donne un avis nuancé sur l’oeuvre d’Eliot, un retour sur les différentes critiques qui ont été faites à son égard. L’ouvrage s’achève sur une comparaison entre Eliot et la première George, celle qui a inspiré Eliot, George Sand.
Au final j’ai beaucoup aimé ce livre. L’auteure commente les ouvrages sans pour autant gâcher le plaisir de les lire en nous donnant trop d’informations, au contraire. J’ai d’autant plus envie de lire davantage Eliot, dont j’ai adoré Middlemarch récemment et dont j’avais lu The Mill on the Floss pendant mes études. je me suis aussi rendu compte que je n’avais pas lu de George Sand et cela m’a aussi incité à essayer cette auteure. Mona Ozouf replace aussi les deux femmes dans leurs contextes historiques, dans leurs sociétés d’origine, ce qui permet de bien voir leur audace, même si cela peut sembler plus trivial de nos jours.