Résumé : Ce roman nous raconte un bout de la vie de Catherine Parr, la sixième et dernière femme d’Henry VIII, entre le moment où elle se voit plus ou moins forcée de l’épouser (qui irait dire non à Henry VIII ?) et la fin de ce mariage. Ce sont quelques années intenses qui nous sont contées depuis la découverte de l’homme que le roi est dans l’intimité jusqu’à sa mort. On découvre tout l’entourage du roi et l’ambiance qui règne à la cour, divisée en factions entre les réformateurs, qui pensent qu’Henry n’est pas allé assez loin et devrait rejoindre le courant protestant, et les papistes, qui cherchent à tout prix à réconcilier Henry VIII avec le pape et les rituels catholiques traditionnels.
L’héroïne. Catherine nous apparaît comme une femme de devoir, qui se résigne à devenir la reine. Elle se renoncera à son amour pour Thomas Seymour afin de se consacrer à sa tâche : elle réunira Henry et ses enfants, élevés précédemment loin de la cour et elle œuvrera pour la réforme. Le roman offre le portrait d’une femme dévouée malgré les circonstances, intelligente, instruite, résistante mais qui saura aussi naviguer dans les eaux troubles de la cour.
Le roi Henry VIII. Parallèlement à la reine, le lecteur découvre aussi le roi. Henry peut se montrer tendre et doux avec sa nouvelle épouse mais il se révèle aussi cruel (il lui offre par exemple les bijoux et les habits de ses précédentes femmes qu’elles aient été répudiées, exécutées ou simplement mortes). Il est aussi jaloux et aime régner sur sa cour en montant les factions les unes contre les autres.
Et l’Histoire dans tout ça ? Je ne connaissais cette auteure que de nom et j’étais curieuse de découvrir sa prose. Le roman se lit bien. Elle parvient à nous intéresser aux débats religieux qui animent la cour de l’époque. Elle les rend compréhensibles. Elle offre aussi des portraits assez vivants des personnes concernées. Après quelques recherches il me semble qu’elle a pris assez peu de liberté et quand elle le fait, elle le signale. Bref une lecture qui permet d’imaginer le contexte historique de manière assez véridique.
C’était une lecture un peu longue, le roman est un joli pavé et j’ai trouvé certains passages moins intéressants mais je pense que j’en lirai d’autres.