L’histoire. Tout commence lors d’une foire où se brassent la population locale mais aussi différents vendeurs. Nous suivons un marchant de reliques, borgne, solitaire, qui pense offrir avec ses reliques un peu d’espoir à un peuple qui en a bien besoin. La peste arrive et voilà note marchant obligé de fuir sur les routes pour tenter de trouver un refuge où passer l’hiver à l’abri des intempéries et de la pestilence. Au fur et à mesure qu’il progresse, essayant de devancer la maladie, il est rejoint peu à peu par des compagnons d’infortune mais quelque chose de plus terrible encore les poursuit…
Mon avis. Les personnages sont variés et assez approfondis. On découvre peu à peu leur situation et leurs secrets. Je m’attendais à un roman policier mais, même s’il y a des morts, on est plus proche du thriller que de l’enquête policière. J’ai été un peu déboussolée par cela et j’ai eu parfois un peu de mal à voir où l’auteure nous menait.
J’ai récemment lu Les dernières heures et Au tournant de minuit de Minette Walters et j’avais les mêmes attentes d’un roman policier au temps de la peste. La comparaison des deux romans est intéressante car au final les récits se complètent. Chez Walters, le lecteur suit les efforts d’une communauté fixe, menée par une châtelaine en avance sur son temps alors que chez Maitland, on suit plutôt un marginal itinérant, apparemment sans point fixe, ce qui permet une vision plus globale de l’avancée de la peste en Angleterre.
La Compagnie des Menteurs est un roman assez prenant, parfois un peu déroutant mais j’ai passé un bon moment de lecture. Je testerai peut être les autres thrillers historiques de cette auteure.