Résumé :
Qui pourrait penser qu’être intelligent puisse faire souffrir et rendre malheureux ? Pourtant, je reçois souvent en consultation des gens qui se plaignent de trop penser. Ils disent que leur mental ne leur laisse aucun répit, même la nuit. Ils en ont marre de ces doutes, de ces questions, de cette conscience aiguë des choses, de leurs sens trop développés auxquels n’échappe aucun détail. Ils voudraient débrancher leur esprit, mais ils souffrent surtout de se sentir différents, incompris et blessés par le monde d’aujourd’hui. Ils concluent souvent par : ” Je ne suis pas de cette planète ! ” Ce livre propose des cours de mécanique et de pilotage de ces cerveaux surefficients.
Critique :
Cet ouvrage est une présentation de ce quel l’auteure appelle les surefficients, des personnes, hommes ou femmes, dont le cerveau fonctionne tout le temps, sans cesse, et parfois à vide. Selon l’auteure, cette surefficience concerne 15 à 30 % de la population.
L’ouvrage est divisé en trois parties, l’une sur l’organisation mentale de ces personnes, la seconde sur leur personnalité et enfin la dernière est consacrée aux moyens possibles de vivre avec. Les deux premières parties sont une description de plusieurs des caractéristiques possibles de ces surefficients : hypersensibilité, hyperlucidité, pensée en arborescence, mauvaise estime de soi, idéalisme… L’auteure finit par comparer les deux types de fonctionnement, le plus commun, ceux qu’elle nomme les normopensants (la norme donc) et les surefficients. Les conseils de la dernière partie sont intéressants mais très généraux.
J’ai lu ce livre parce que j’en avais entendu parler et que cela pouvait me correspondre. J’ai tout d’abord été soulagée (je ne suis pas folle, je ne suis pas la seule ^^) puis un peu découragée (je trouvais que certaines personnes manquaient par exemple d’attention aux détails, alors que c’était moi qui étais plus attentive, donc il faut accepter ce manque d’attention de la part des autres). Les conseils m’ont intéressée mais pas de recette miracle, pas de grand changement de cap : il faut juste accepter ce que l’on est et faire avec, au mieux.
Je conseille ce livre à tous, normopensants ou surefficients, c’est toujours bon de se découvrir ou découvrir comment fonctionnent les autres. Cela permet de mieux interagir. Ensuite malgré une bibliographie assez riche, il est difficile d’aller plus loin. C’est un domaine en pleine recherche, avec le parasitage des livres de bien être et développement personnel qui peuvent avoir un biais ou des approximations, une approche moins scientifique. Le terme de surefficient semble propre plus ou moins à l’auteure et il y a différents termes (HPI par exemple), qui semblent plus ou moins proches, sans pour autant recouvrir la même chose. J’aime bien le terme SURefficient qui évoque pour moi un coté “excès de”, qui nécessite d’être canalisé. Bref, j’ai envie de creuser davantage, peut être lire les autres livres de cette auteure (en espérant qu’il y aura du nouveau par rapport à celui-ci).