Résumé éditeur :
L’affaire commence lorsque Holmes reçoit un télégramme de son frère Mycroft l’appelant à l’aide.
Proche conseiller de la reine Victoria, ce dernier craint pour la vie de la souveraine. Fait étrange, deux de ses serviteurs ont été percés de plus de cinquante coups de poignard, exactement comme le secrétaire italien de Marie Stuart, assassiné trois siècles plus tôt. Il n’en faut pas plus à Holmes et à son fidèle Watson pour accourir sur les lieux du drame et démontrer que la force de déduction vient forcément à bout de l’inextricable quand il s’agit de défendre l’ordre, l’Empire et la reine Victoria ! A la demande des héritiers de Conan Doyle, Caleb Carr a imaginé une nouvelle aventure de Sherlock Holmes, qui renoue avec l’atmosphère surnaturelle du Chien des Baskerville.
Critique :
Caleb Carr prend bien garde dans cette aventure de Sherlock Holmes de reprendre les codes des histoires écrites par Arthur Conan Doyle : l’histoire est racontée du point de vue de Watson, mais, contrairement à d’autres récits, il n’est plus un novice et parvient à décoder certaines des déductions de Sherlock sans avoir besoin qu’on lui explique tout. On y retrouve aussi le style d’écriture des nouvelles d’origine : l’anglais est châtié, les phrases sont assez longues mais cela reste fluide.
L’intrigue en elle-même est assez banale malgré une situation initiale plutôt accrocheuse : un départ précipité pour l’Ecosse, des mesures de sécurité drastiques qui font cogiter le lecteur, deux hommes violemment assassinés d’une manière qui n’est pas sans rappeler un meurtre historique.. mais le récit a quelques points faibles : un cours d’histoire par Sherlock, passionnant d’autant que c’est véridique mais qui casse un peu le rythme de l’histoire, beaucoup de rebondissements au départ et au final une intrigue qui fait un peu flop je trouve.
Ce roman a pourtant deux ingrédients très sympathiques : la relation entre Sherlock et Watson avec notamment des réparties assez bien senties et la question du surnaturel : fantôme ou pas fantôme ? il faudra attendre les toutes dernières pages pour avoir le fin mot de cette interrogation.
J’ai passé un bon moment avec ce livre, d’autant plus que j’ai trouvé que c’était un très bel objet mais ce n’est pas un coup de coeur.