Résumé éditeur :
Tout crime doit être puni. Le châtiment le plus terrible n’est pas nécessairement la mort. Mathias Crugeur, écrivain à succès, l’apprendra à ses dépends. Les ténèbres vont le prendre pour cible. Elles vont tenter de l’effrayer, de le rendre fou, de le briser, et ce, dans le but de l’annihiler. La vengeance est écrite en lettres de sang et il n’existe aucun moyen d’en réchapper lorsque le diable en personne vous poursuit. Les secrets sont cachés dans l’Histoire, la malédiction est implacable.
Ce roman machiavélique regorge de sorcellerie et d’entités en tout genre. L’ambiance inquiétante fera remonter vos angoisses les plus anciennes.
Critique :
Le Livre des ténèbres est une riche novella écrite par Christine Casuso et dont l’intrigue se situe dans le Sud de la France, région chère à l’auteure.
Le protagoniste, Mathias Crugeur, est un auteur d’histoires fantastiques et de fantasy. Il vit dans une belle maison, qui appartenait à ses parents, et il y vit quasiment en reclus, séparant ses jours entre des balades dans les terres autour et l’écriture de ses romans. Il n’y côtoie que sa gouvernante, Madeleine, et son fils, sa femme étant morte en couche. Il cache aussi un sombre secret, qui le hante au point qu’il décide de l’exorciser sur le papier mais, très vite, Madeleine tombera sur ses notes et s’acharnera à lui faire payer les conséquences de ses actes.
L’intrigue est assez sympathique. Il y a un coté un peu huis clos avec cette confrontation entre deux personnages seuls globalement dans une grande maison pas très rassurante et un temps très instable qui joue avec nos nerfs de lecteurs.
J’ai bien accroché au sort des personnages : Mathias qui se repent et cherche à expier son crime et Madeleine, tiraillée entre son affection pour Mathias qu’elle a élevé et son désir de vengeance. Cependant certains éléments sont venu saturer la novella. J’insiste sur le fait que c’est une novella car Livraddict indique que la version papier ne fait que 144 pages et je trouve qu’il y a beaucoup, beaucoup de rebondissements. Pour moi, l’histoire aurait gagné à réduire le nombre de descriptions des manifestations des hantises mais en développant davantage celles qui auraient été conservées. C’est un roman très dense, avec des passages de phénomènes surnaturels très vite assez prenants et peut être trop explicites dès le départ. Donc on fait comme un yoyo entre les moments horrifiques intenses et des passages plus calmes, sans véritable gradation dans les passages horrifiques. Il y a pour moi un problème de dosage en terme de quantité d’actions et d’intensité.
En bref, cette novella est légèrement décevante : beaucoup de bonnes idées, mais je pense que le texte aurait gagné à davantage diluer, y aller plus progressivement. En prime, je reste un peu sur ma faim sur des éléments mentionnés pendant le récit. Donc une lecture sympathique, quand même, mais l’auteur a voulu trop en mettre, aller trop vite dans le fil de son histoire. Dommage.