Résumé éditeur :
Quinquagénaire alcoolique et désenchanté, Harry Barnett vit depuis de nombreuses années sur l’île de Rhodes, où il s’occupe de la villa d’un de ses amis, un homme politique anglais. Quand Heather Mallender arrive à la villa pour se remettre d’un drame personnel, Harry est vite attiré par la jeune femme. Mais, lors d’une balade en montagne, tout bascule: Heather disparaît sans laisser de traces et Harry est soupçonné par la police grecque de l’avoir assassinée. Devant l’absence de preuves, il est laissé en liberté. Avec une question qui ne cesse de l’obséder: qu’est-il arrivé à Heather? Harry décide alors de mener l’enquête à partir de sa seule piste : les vingt-quatre dernières photos prises par la jeune femme avant de disparaître. Cliché après cliché, il va ainsi tenter de reconstituer les dernières semaines de la vie de celle-ci, entre la Grèce et l’Angleterre. Mais plus il apprend de choses sur Heather, sur son passé et sa vie, et plus le mystère s’épaissit.
Mon avis :
Encore un policier de cet auteur qui m’a captivée ! Une intrigue prenante avec des rebondissements inattendus et une fin satisfaisante.
C’est le troisième roman de cet auteur que j’ai lu. J’y retrouve certains ingrédients que j’avais appréciés dans les deux autres tomes : le type de héros et le lien avec l’histoire.
Le héros est, encore une fois, un homme d’un certain âge qui a un passé douloureux, voire honteux. Il est rejeté par certains pour une conduite fautive. Il n’a pas vraiment d’attache : pas de travail, pas de domicile fixe, un lien assez distendu avec l’Angleterre où il doit se rendre pour résoudre le mystère qui le hante. Il n’est pas parfait, il a ses failles mais il a un bon fond.
Le héros doit faire des recherches dans le passé. Comme dans d’autres romans il s’attaque à plusieurs strates : le passé récent de Heather mais il doit aussi remonter le fil de ses recherches à elle, qui s’est penchée sur l’histoire, et notamment les études d’un politicien pour qui travaillait sa sœur.
Des points communs, certes, mais avec des variations. Le héros de ce roman n’est pas l’historien raté du Secret d’Edwin Stratford qui avait trompé sa femme avec une jeune fille. Le narrateur ne nous emmène pas dans l’Angleterre de Churchill avant la Seconde Guerre Mondiale mais celle des années 60, entre mouvement d’émancipation et fortes conventions sociales.
La grosse originalité de ce roman réside dans le parcours de Barnett dessiné par cette pellicule de photos laissée par Heather. Barnett doit remonter le fil des photos et donc le fil de pensée de la jeune femme afin de comprendre ce qui lui ai advenu.
Bref encore un gros coup de coeur et c’est avec grand plaisir que je lirai davantage de romans par cet auteur, et notamment la suite des histoires de Harry Barnett. J’ai mis 17 / 20 sur Livraddict.