Tout d’abord je voudrais remercier Marathon Editions et Simplement Pro pour m’avoir proposé ce service presse.
Résumé éditeur :
“La vie d’Aliénor est faite de pierres qui roulent sur son chemin et de branches qui cassent. La découverte d’un corps sur un sentier de promenade va pousser la jeune femme à se battre avec et contre ses fantômes pour découvrir ce qu’il s’est réellement passé.
Au cœur du Livradois, plongez dans l’enquête d’Aliénor. Accompagnée de Baron Samedi – le dieu vaudou des morts – et de Minou, le fidèle chien de sa sœur Mathilde, elle découvrira la vérité.”
Critique :
”Dam”’, c’est un peu un épisode de ”Ghost Whisperer” mais dans le Massif Central avec une medium alcoolique qui n’assume pas du tout son don. J’ai beaucoup aimé ce roman, notamment pour ses personnages.
Aliénor est une jeune femme marquée par la vie : par son don (voir les morts n’est pas de tout repos, surtout qu’elle ne peut en parler à beaucoup de monde, de peur d’être cataloguée comme folle) et par sa triste vie amoureuse. Elle boit pour oublier et pour faire disparaitre les morts qui lui parlent. Sauf que voilà, quand Baron Samedi, le dieu des morts dans la religion vaudou, réclame son aide, elle n’a pas vraiment d’autre choix que de s’exécuter. J’ai bien aimé le personnage d’Aliénor : torturée par la vie, sincère avec les lecteurs (et la plupart du temps avec sa sœur), cynique parfois, très lucide sur son addiction…
Les autres personnages sont bien travaillés aussi : la sœur, le beau-frère (protecteur de sa petite amie mais qui sait aussi laisser une chance à sa belle-sœur), Hakim, etc… L’auteure nous offre une jolie galerie de personnages. certains sont plus secondaires (et peut être caricaturaux) que d’autres mais globalement ils sont nuancés et intéressants.
L’intrigue véritablement policière me laisse un peu sur ma faim. Évidemment l’enquête d’Aliénor est limitée par le fait qu’elle n’a aucun statut d’enquêtrice, pas de contact dans la police, pas de connaissances particulières à part son bon sens et beaucoup de déductions. Ça passe mais on se dit quand même qu’elle a beaucoup de chances dans ses suppositions.
Plus qu’un roman policier, je vois surtout ce roman comme un parcours initiatique pour Aliénor : elle apprend à s’accepter, telle qu’elle est, avec son don et ses blessures, sa peur d’espérer et son cynisme et je trouve qu’au final ”Dam”’ est un joli portrait de femme qui se bat avec ses démons.