Résumé :
Martin est un historien. Il a tout perdu suite à un scandale, sa femme, son métier, son lieu de vie etc… Heureusement, un de ses vieux amis se rappelle à lui et l’invite à passer quelques jours à Madère, là où il promet une proposition intéressante de travail. En effet, son ami lui présente Léo Sellick, un riche excentrique qui est prêt à le payer pour résoudre une petite énigme historique. Il a découvert les mémoires de l’ancien occupant de sa maison à Madère : Edwin Strafford. Ce dernier était un ministre et a tout parti du jour au lendemain sans explication.
Critique :
J’avais déjà lu un roman policier par cet auteur ([Les Mystères d’Avebury|/index.php?post/2019/09/10/Les-Myst%C3%A8res-d-Avebury-de-Robert-Goddard]) que j’avais bien aimé sans pour autant avoir un véritable coup de cœur. Ce roman-ci me semble davantage réussi.
Le point commun des deux romans : l’histoire. Dans Les Mystères, le héros est au moment des faits un doctorant en histoire. Dans Le Secret, Martin est un historien et ex-enseignant. Dans les deux romans, le héros se retrouve coincé entre recherches historiques et enquête policière. Dans Le Secret, l’auteur rend passionnant le début du XXe siècle et très vivant avec ses descriptions des intrigues politiques et des luttes féministes des Suffragettes.
J’ai trouvé les héros beaucoup plus réussis que dans Les Mystères. On s’attache énormément à Martin, malgré ses défauts et ses erreurs. Mais je me suis encore davantage attachée à Edwin, dont on a que les mémoires. Son destin rend triste, surtout quand on parvient à la fin du roman. Et en même temps, on finit aussi par se poser beaucoup de questions sur l’honnêteté d’Edwin. Après tout, ses mémoires ne rapportent que sa version, son point de vue et à un moment on se demande s’il n’essaie pas de nous entourlouper.
L’intrigue est très bien construite avec une mise en place assez longue : l’arrivée de Martin à Madère et la lecture des mémoires, entrecoupée de retours vers le présent du héros, pour laisser place à ses commentaires mais aussi pour éviter une certaine lassitude. Le début de l’enquête à véritablement parler commence au moins 100 pages après le début mais je pense que cette mise en place est nécessaire pour accrocher à l’histoire et comprendre les tenants et aboutissants.
En conclusion j’ai énormément apprécié cette lecture. C’est un joli pavé mais qui me laisse très enthousiaste et j’essaierai probablement certains des autres romans de l’auteur.