Voici un roman assez déconcertant et difficile à classer. Vous rappelez-vous du Club des 5, les romans d’Enid Blyton mettant en scène quatre cousins et un chien ? Il y avait Claude, un garçon manqué téméraire, et ses trois cousins, François, l’aîné sérieux et mature, Mick, aussi aventurier que Claude, Annie, caricature de fille peureuse et émotive, et Dagobert, le chien de Claude. Trente ans ont passé et on va retrouver tout ce petit monde, un soir de Noël dans la maison familiale isolée. C’est dans ce décor, un peu sinistre, que la mère de Claude va mourir assassinée …
Je ressors de cette lecture avec un avis assez mitigé. Ce roman se veut un hommage à la série qui a bercé tellement d’enfances. Ce qui m’a le plus gênée, c’est le côté très caricatural des personnages, surtout de François et d’Annie (qu’ils ont peut être dans les romans d’origine, cela se peut, cela fait longtemps que j’en ai pas lu). Ils manquent de nuances mais l’histoire et le dénouement expliquent en partie cet aspect.
Ce roman offre aussi une réflexion assez intéressante sur le Club des 5 en tant que traduction d’une œuvre. On se retrouve indirectement à se demander comment le coin du Dorset dans les romans d’origine est devenu un petit village de Bretagne. Cette partie m’a plu. Cela donne aussi une couleur assez glauque, assez triste au récit, surtout au vu de la fin donnée à l’histoire.
Une lecture un peu amère, à l’image de l’ambiance un peu glauque qui règne dans cette vieille demeure perdue en Bretagne, où nos héros sont coincés par cette nuit de Nöel.