Le village de Dvernik est souvent menacé par le Bois, une force maléfique et corruptrice qui cherche à s’étendre toujours plus loin dans le Royaume. Heureusement ce village est protégé par le Dragon, un puissant sorcier. En échange de cette protection, tous les dix ans, le Dragon vient choisir une jeune fille qui le servira pendant cette décennie. Il choisit toujours les plus belles, les plus intelligentes et donc tout le monde au village s’attendait à ce qu’il choisisse Kasia. Cependant, à la grande surprise de tous, c’est la meilleure amie de Kasia, Agnieszka, jeune paysanne empotée et maladroite, que le Dragon va choisir…
J’ai bien aimé ce roman. Il se lit bien, il est fluide malgré parfois quelques longueurs. De son aveu, L’auteur propose d’écrire un conte d’influence slave. Comme dans un conte classique, on suit l’initiation d’une jeune fille et son passage à l’âge adulte, bien que, contrairement à un conte traditionnel, la femme ne se définit pas par son rôle d’amante / mère etc.
Les personnages sont globalement nuancés. L’héroïne est parfois exaspérante par sa maladresse. Le Dragon est intéressant par ses ambiguïtés. Un article Du Point ([ici)|https://www.lepoint.fr/pop-culture/livres/deracinee-l-incontournable-roman-de-fantasy-de-ce-debut-d-annee-16-03-2017-2112406_2945.php] va jusqu’à le comparer avec Severus Rogue de la série des Harry Potter pour son irascibilité, son humeur maussade et les piques qu’il jette à l’héroïne.
J’ai apprécié l’influence de la culture slave qui se retrouve au travers tout d’abord de la consonance des noms (Agnieszka, Kasia, Dvernik) ou de personnages typiques des contes slaves comme Baba Yaga.
Une lecture agréable et originale de par son ambiance