Résumé (éditeur) :
Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d’une piscine vide dont il est impossible de s’échapper. À côté d’eux, un pistolet chargé d’une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : ” Vous devez tuer pour vivre. ” Les jours passent, la faim et la soif s’intensifient, l’angoisse monte. Jusqu’à l’issue fatale.
Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n’avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire. Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe.
Rien ne sera plus terrifiant que la vérité.
Critique :
Les policiers anglais que je lis en ce moment, c’est plutôt du cosy crime : un petit village anglais, une petite communauté rythmée par les aléas de la vie (un concours de quiches, une vente aux bestiaux etc), des histoires de coeur romantiques (ou pas d’ailleurs) du style de M.C. Beaton ou de Julia Chapman. (oui je sais c’est un peu caricatural)
Donc si c’est ce que vous cherchez, c’est pas du tout le genre d’Am Stram Gram. On se retrouve dans une grande ville anglaise, Southampton, en bord de mer avec des quartiers malfamés, des lieux désaffectés, des hangars et des hôpitaux délabrés … Bref tout un tas de lieux un peu glauques qu’on trouve plutôt dans les thrillers à l’américaine… Bref un univers assez sombre, oppressant…
L’héroïne, Helen Grace, est une femme assez énigmatique, renfermée sur elle même et assez torturée. Très vite, elle pressent où cette enquête la mène… J’ai bien aimé les relations qu’elle tisse avec son équipe, entre volonté de se faire confiance et méfiance.
L’enquête est bien menée. Le rythme est assez soutenu. L’histoire est bourrée de rebondissements, donc certains assez prévisibles. Le seul bémol que je vois, c’est le fait que l’auteur nous livre autant d’informations sur son personnage alors que ce n’est que le premier tome d’une série et on peut se demander ce que l’auteur a gardé pour la suite. A-t-il tout donné dès le premier tome (et le reste de la série risque d’être pauvre en ce qui concerne l’héroïne) ou a-t-il gardé des secrets sur Helen Grace (au risque d’une surenchère de secrets) ? Cette situation m’intrigue (mais m’inquiète aussi).
Bref un policier bien glauque, avec une intrigue solide et des personnages bien travaillés mais peut être que l’auteur frappe trop fort dès le premier tome. A suivre 🙂