Quatrième de couverture (éditeur)
Je m’appelle Agnès Cleyre et je suis orpheline. De ma mère sorcière, j’ai hérité du don de voir les fantômes. Plutôt une malédiction qui m’a obligée à vivre recluse, à l’abri de la violence des sentiments des morts. Mais depuis le jour où mon oncle notaire m’a prise sous son aile, ma vie a changé. Contrairement aux apparences, le quotidien de l’étude qu’il dirige n’est pas de tout repos : vampires, loups-garous, sirènes… À croire que tout l’AlterMonde a une succession à gérer ! Moi qui voulais de l’action, je ne suis pas déçue… Et le beau Navarre n’y est peut-être pas étranger.
Critique
Tout d’abord, j’ai lu la version poche éditée par Hélios. 366 pages. Très belle couverture. Jolies finitions donc un bel objet. Je regrette seulement qu’il n’y ai pas les bonus du grand format (préface + postface).
Le roman s’ouvre sur une situation pour le moins cocasse : l’héroïne, Agnès Cleyre, qui vivait jusqu’ici en recluse à cause de son extrême sensibilité, s’introduit en douce dans un haut lieu touristique parisien :
Pénétrer sans autorisation et en escarpins dans le cimetière du Père-Lachaise une petite heure avant a minuit du Grand Sabbat n’est pas vraiment une façon classique de commencer son samedi soir. (page 9)
On ne va pas la contredire. Rajoutons à cela qu’elle est ivre (pour ne plus ressentir l’influence des fantômes qui l’entourent) et qu’elle vient dire adieu à ses parents… Mais cette soirée va changer sa vie. Elle va retrouver son oncle, qui lui offrira un métier dans son étude. Mais contrairement à ce qu’on s’attendrait, ce nouvel emploi n’est pas de tout repos…
C’est un très bon roman fantastique avec des monstres (loups-garous, vampires, sirènes), de la magie et pas mal d’action (comme quoi la vie d’un notaire c’est pas de tout repos quand il travaille pour l’Altermonde). J’ai aimé le fait que les personnages ne soient pas plats mais doivent trouver leur équilibre entre des impératifs parfois opposés : l’oncle qui veut la jouer professionnel avec Agnès mais qui s’inquiète aussi pour elle ou Zalia qui balance entre ses instincts de prédateurs et son amitié pour l’héroïne. On a une jolie galerie de portraits ainsi qu’un monde parallèle qui se développe au fil des pages avec ses règles, ses traditions…
Le style est très fluide. Il y a de l’humour et de l’action et cela m’a donné envie d’acheter la suite (Alouettes), ce qui est déjà chose faite :).
Petit point : il semble que cela soit dans le même univers que Métaphysique du Vampire (du même auteur). Si vous ne l’avez pas lu (comme c’est mon cas), cela ne gène absolument pas la lecture. Si j’ai bien suivi, ce premier roman revient sur le passé d’un personnage de l’Héritière.