Ce roman est une réécriture de la légende de Merlin, de sa naissance à la fin de sa mission, former un chevalier digne de retrouver le Graal.
Ce roman réinterprète la légende arthurienne, en se concentrant sur la figure de Merlin. Le Diable, désespéré de voir les Enfers vides, vu que Dieu pardonne toujours à la fin, décide d’envoyer un émissaire pour corrompre les hommes. Il enfante donc Merlin, qui toute sa vie luttera contre l’influence néfaste de son père.
Merlin est chargé par Dieu de trouver un homme digne de retrouver le Graal. Pour cela, sous son influence, Arthur créera la Table Ronde pour attirer les chevaliers les plus valeureux…
Merlin est un personnage tiraillé entre sa mission et son amour pour Viviane (sachant que toute preuve d’amour l’amènera à perdre ses pouvoirs). Il est bienveillant, farceur par moments mais sans malice. C’est un personnage agréable.
Barjavel réécrit cette histoire à sa sauce. J’ai trouvé assez incongrue l’utilisation de technologies modernes comme ressort comique. Par exemple, une petite vieille se plaint de n’avoir rien à manger et Merlin enchante le placard de cette femme pour qu’il soit toujours rempli de boites de conserve. Bref je n’ai pas adhéré à ce mélange moderne / mythique.
Au final, Merlin n’a pas vraiment la place centrale du roman. J’ai trouvé que l’histoire s’éparpillait un peu et que le titre était mal choisi. Le roman se concentre plus sur la découverte du Graal que sur Merlin lui-même, personnage qui aurait pu être plus approfondi.
Un texte sympathique mais un peu décevant.