Résumé éditeur :
Qui veut la peau d’Arthur Conan Doyle ? En quelques jours son appartement est dévasté par une explosion ectoplasmique, sa voisine est assassinée et lui-même manque de se faire dévorer par une espèce de gargouille gothique ! Voilà qui dépasse l’entendement du brave Claude Leboux, un inspecteur de Scotland Yard peu habitué à combattre les puissances des ténèbres. Pour Jack Sparks, en revanche, tout ceci est très clair, « élémentaire » même… Mais peut-on faire confiance à un individu qui sort d’un asile d’aliénés, consomme de la cocaïne et affirme recevoir ses ordres de la reine Victoria ?
Critique :
Tout d’abord, Mark Frost est surtout connu pour être scénariste, notamment celui de Twin Peaks mais il a aussi participé à d’autres comme Hill Street Blues, The Equalizer ou encore les deux premiers films Les Quatre Fantastiques.
Arthur Conan Doyle reçoit un soir un mystérieux message demandant de l’aide. Il est convié à une séance de spiritisme mais le message laisse entendre que l’issue de cette séance pourrait être fatale pour l’un des participants. Doyle, passionné par le spiritisme, se rend donc au rendez-vous mais il ne s’attend pas à être la cible…
Ce roman mélange allègrement le réel et le fictif. On rencontre Arthur Conan Doyle, jeune médecin, mais aussi Bram Stoker. D’un autre côté, le mystérieux homme qui le sauve a été inspiré par Sherlock Holmes. Mark Frost étale donc ses connaissances du corpus holmesien (gout pour le déguisement, la drogue, le violon, sa logique implacable, son réseau de petites mains, la rivalité avec son frère) mais on croise aussi des ingrédients plus gothiques : abbaye en ruines, créatures surnaturelles… Le principe du roman est sympa et le livre est bourré de références, point que j’apprécie particulièrement.
Mark Frost revisite donc à sa manière le mythe de Sherlock Holmes. J’ai apprécié le côté plus moderne des personnages. On n’a pas d’un côté un Sherlock / Sparks brillant et le commun des mortels de l’autre. Doyle / Watson n’est pas en reste et on voit les deux hommes se défier sur le plan intellectuel. Eileen est loin d’être une faible femme un peu godiche. Bref des personnages résolument modernes.
Le truc, c’est que l’époque victorienne a tellement été revisitée et sherlock aussi : on peut penser à la série britannique Sherlock (géniale :)), la version américaine Elementary (pas testé), mais aussi aux romans : l’Instinct de l’Equarisseur de Thomas Day, Le Mystère Sherlock de JM Erre, sans oublier les romans fantastiques qui ont pour cadre le XIXe siècle. Même si ma liste est courte, j’ai l’impression que Mark Frost ne parvient à se sortir du lot réellement. Le roman est agréable, bien écrit. Ca se lit sans problème mais, contrairement aux deux romans que j’ai cité, rien ne fait sortir La Liste de Sept du lot.
Bref sympa, mais je trouve que ça manque d’originalité. Comme je suis curieuse, j’essayerai surement la suite, Les Six Messies du même auteur mais voilà je reste un peu sur ma faim.