Résumé (éditeur) : Miss Shepherd, vieille dame excentrique, vit dans une camionnette aux abords de la résidence londonienne d’Alan Bennett. Victime de l’embourgeoisement du quartier et de quelques vauriens, elle finit par installer son véhicule dans la propriété de l’auteur. Commence alors une incroyable cohabitation entre la marginale et la célébrité, qui durera près de vingt ans.
Critique :
Tout d’abord ce qui m’a accrochée, c’est la couverture. J’adore Maggie Smith (McGonagall pour les fanas d’Harry Potter en version filmique). Puis le résumé m’a rendu curieuse.
Ce roman réunit un certain nombre d’entrées du journal intime d’Alan Bennett au sujet de cette vieille dame qui squatte son jardin. Elle n’a pas l’air très agréable, elle pue, elle entasse un certain nombre de choses plus ou moins propres dans sa camionette, elle réussit à extirper des services aux voisins mais fait preuve d’une grande ingratitude.
J’ai un avis un peu mitigé. Autant je trouve le sujet accrocheur, autant j’ai été assez déçue par ce que l’auteur en fait. Le livre est assez court (112 pages, dont disons 15 – 20 pages pour l’épilogue). L’auteur semble reproduire telles quelles les entrées de son journal et ça manque d’un petit quelque chose qui rendrait le tout plus intéressant qu’une accumulation d’anecdotes. Ça manque de cohérence. On ne sait pas où on va. Et en même temps, on ne va nulle part, vu que c’est une histoire vraie et non un récit construit avec une logique d’histoire narrative.
Au final je trouve qu’on a du mal à s’intéresser à cette vieille dame excentrique, ou en tout cas à la trouver attachante. L’auteur n’y parvient que dans l’épilogue où il raconte les quelques détails qu’il appris sur elle plus tard. Résultat, je trouve que ce texte donne surtout envie de voir l’adaptation cinématographique qui en a été fait car je pense qu’Alan Bennett a du rajouter ce petit quelque chose qui rendait le livre si sec.