Résumé :
Dans le royaume de Grimoirie, le jeune Arthur, surnommé la Verrue, grandit aux côtés de Keu. Sa vie bascule le jour où il accomplit sa première quête : il se trouve un précepteur en la personne de Merlin…
Critique :
L’édition que j’ai lue était accompagnée d’une introduction très intéressante par Sylvia Townsend Warner qui nous présente tout d’abord l’auteur. Terence Hanbury White était un universitaire, passionné par l’œuvre de Thomas Malory, Le Morte d’Arthur. C’était aussi un homme terrifié par la guerre qui se préparait. En effet, ce premier tome a été composé pendant les années 1930.
Ce roman, premier opus d’une saga qui fait cinq tomes, se penche sur la jeunesse d’Arthur avant qu’il devienne Arthur : il est élevé par un chevalier avec le fils de celui-ci, Keu. Ses parents ne sont pas connus et en conséquence il ne pourra jamais prétendre à devenir chevalier, contrairement à Keu. Il se destine donc à devenir l’écuyer de ce dernier. Arrive Merlin. Grâce à l’enchanteur, Arthur sera transformé régulièrement en animal pour apprendre…
Ce roman a grandement inspiré Walt Disney pour son film d’animation Merlin l’Enchanteur même si le récit a subi certaines transformations par le studio américain.
J’ai assez peu aimé ce roman. Tout d’abord je m’attendais à un récit plus “sérieux”, plus “épique” alors qu’il est léger et humoristique. Il y a bien des passages plus sombres, notamment quand on aborde le sujet de la guerre (Merlin tente d’inculquer à Arthur que l’animal ne fait pas naturellement la guerre à ses semblables, sauf à cause de l’ignorance et que l’homme devrait en faire de même) mais on obtient pas la profondeur de La Ferme des Animaux d’Orwell.
Je n’ai pas non plus apprécié le mélange (un peu maladroit à mon goût) de certains grands mythes anglo-saxons. Arthur qui va squatter la forêt de Robin des Bois … Cela ne colle ni temporellement (Arthur aurait vécu à l’époque des invasions germaniques du Ve siècle alors que Robin des Bois est l’incarnation de la résistance des saxons face à l’invasion normande, à l’époque de Richard Coeur de Lion, donc XIIIe siècle), ni géographiquement (Arthur c’est plutôt le Pays de Galles ou le sud de l’Angleterre et Robin sévit dans le Nord au niveau de Nottingham). Si encore Merlin avait fait un coup de passe passe, mais même pas …
Ce roman se laisse lire mais je n’ai vraiment pas accroché, ni au ton, ni à cette réécriture du mythe d’Arthur.