Résumé :
Nous sommes en 1864 et Lizzie Martin accepte un poste de dame de compagnie à Londres auprès d’une riche veuve qui est aussi une propriétaire de taudis. Lizzie est intriguée d’apprendre que la précédente dame de compagnie a disparu, apparemment après s’être enfuie avec un inconnu. Mais quand le corps de la jeune fille est retrouvée dans les décombres de l’un des bidonvilles démolis récemment autour de la nouvelle gare de St Pancras, Lizzie commence à se demander ce qui s’est passé. Elle renoue avec un ami d’enfance, devenu l’inspecteur Benjamin Ross, et commence à enquêter avec son aide, au péril de sa vie, pour découvrir la vérité sur la mort de la jeune fille dont le sort semble étroitement lié au sien.
Critique :
Ce roman est clairement un roman policier historique : une enquête et en même temps une plongée dans une autre époque.
L’enquête est à mon gout un peu frustrante : ça piétine pas mal et au final on apprend pas grand chose, même si on découvre le criminel (mais avec des indices quand même assez maigres).
La plongée dans l’autre époque semble assez bien documentée. Le talent de l’auteur réside dans sa capacité à nous faire sentir le poids des valeurs victoriennes qui pèsent sur l’héroïne. Une mentalité tout à fait différente de la notre, où la femme doit être convenable et ne peut pas faire ce qu’elle désire.
Les héros principaux sont bien construits. Lizzie est assez indépendante, irrévérencieuse dans ses paroles et ses actes mais elle n’a aucun revenu et dépend de sa tante Parry, ce qui ne peut que la mettre en difficulté dans cette société.
Je trouve cependant que l’intrigue repose sur deux coïncidences un peu trop grosses : la rencontre entre Ross (l’inspecteur) et Lizzie (Quelle probabilité existe-t-il qu’une jeune femme provenant de la province croise le 2nd jour de son arrivée à la capitale britannique un jeune homme qu’elle connaissait dans son enfance ?) et le dénouement (d’ailleurs un peu prévisible).
Le roman est agréable à lire et se lit bien mais je trouve qu’on survole un peu la partie enquête et qu’au final, cela manque d’originalité.