Terri Windling est surtout connue pour ses nouvelles et son rôle dans la promotion de la réécriture des contes de fées. Elle a d’ailleurs éditée plusieurs anthologies en collaboration avec d’autres auteurs mais ces ouvrages ne semblent pas disponibles en français. Bref, le nom de l’auteur m’a attirée quand j’ai vu ce roman sur les rayonnages …
Résumé
Maggie Black, poétesse, correspondait avec un poète qu’elle admirait beaucoup, Davis Cooper. Elle découvre un jour que ce dernier lui a légué sa maison dans le désert des Rincons ainsi que tout ce qu’elle contenait et les terres l’entourant. Maggie décide donc de se rendre sur place, afin notamment d’essayer, au travers de ce qu’il lui a laissé, de comprendre le vieil homme, qui tout sa vie durant a refusé de la rencontrer, malgré une relation épistolaire chaleureuse.
Cet ouvrage est aussi conseillé dans la Cartographie du Merveilleux d’André-François Ruaud. Moi qui pensais que ce petit guide me permettrait de me faire une idée de la fantasy, je me sens rendu compte depuis que les romans conseillés vont au-delà de la fantasy.
L’épouse de bois est un récit fantastique, dans le sens où le quotidien de Maggie va être troublé par des événements pour le moins inhabituels.Certains critiques rapprochent ce roman du genre de la fantasy urbaine, comme Nerverwhere.La comparaison est intéressante et assez adéquate mais ce roman n’a rien à voir avec la plupart des romans de fantasy urbaine.
Tout d’abord la première différence réside dans le cadre choisi par l’auteur, un cadre assez inhabituel dans la fantasy, le désert. Cet espace, décrit au moyen de sa faune, sa flore mais aussi de ses bruits, a une véritable présence dans le roman, mais pas une présence inquiétante. Ce cadre conduit Maggie à méditer sur beaucoup de choses, sur sa vie mais aussi sur sa vocation de poétesse…
L’auteur a aussi peuplé son désert de créatures surnaturelles, inspirée par une mythologie plus féérique, plus anglaise quelque part que indienne (comme on pourrait s’y attendre vu le cadre, ca se passe quand même dans un déser du sud des Etats Unis). Terri reconnaît elle même avoir été grandement influencée par un certain nombre de mythologie et par le travail de Brian Froud, qu’elle cite à de nombreuses occasions. (A noter que ma version française a pour couverture l’une des illustrations de Brian Froud qui a inspirée la romancière).
Bien que classé avec le reste de la fantasy dans les rayonnages, ce roman n’est pas axé sur l’action (comme le sont beaucoup de romans de fantasy). L’épouse de bois narre l’histoire de Maggie Black, sur une quête d’ordre plutot spirituelle, à la recherche d’elle-même et de ce qu’elle est, au travers son enquête sur la vie de son mentor.