Résumé :
Le cœur de Niviene, une jeune prêtresse, chavire à la vue de Méliador, un beau barde blond, qui reste, hélas, insensible à ses charmes. Souffrant atrocement de l’indifférence de son élu, Niviene se décide alors à solliciter l’aide de Merlin l’Enchanteur. Elle lui raconte son histoire et le conjure de lui apprendre le charme qui permet de retenir un homme. Merlin n’est pas du genre à prendre des disciples et à partager sa science avec quiconque, mais là, l’Enchanteur aux yeux de diable accepte. Ceci dans un seul but : conquérir le cœur de Niviene. Il se peut bien qu’au début il le fait par défi, mais le temps passant, le vieux sorcier se prend à son propre jeu… il tombe amoureux de la femme ! Son être noirâtre s’enflamme comme une braise. Parviendra-t-il à la retenir ? Quant à Niviene, réalisera-t-elle son rêve ? Puis enfin, quel est ce charme qui permet de rendre l’Autre amoureux et de le retenir ?
Critique
J’ai été contactée par cette auteure pour lire et chroniquer son second roman, L’Enchanteresse et c’est avec plaisir que j’ai accepté. Comme l’auteure, je suis fascinée par la légende de Merlin et j’ai voulu découvrir sa version des amours entre l’enchanteur et la jeune femme Niviene. Je voudrais d’ailleurs remercier l’auteure pour cette lecture agréable.
J’ai beaucoup aimé cette histoire. Déjà, ce n’est pas l’univers de la légende arthurienne classique. Ici pas d’Arthur, ni de chevaliers. Ca ne se passe pas à Camelot mais dans le royaume d’Avalon, où la gestion de la cité est divisée entre deux factions, les prêtresses et les druides, sachant qu’ils ne peuvent pas communiquer directement vu que suite à un conflit, les deux factions ne vivent plus vraiment sur le même plan.
L’histoire se divise en deux intrigues : l’histoire de Niviene, amoureuse de Méliador et qui cherche à le faire succomber par des moyens magiques et les trente prêtresses chargées de protéger un lac des pilleurs et notamment des Kors, des nains maléfiques. Les deux intrigues se rejoignent à la fin et sur ce point je trouve le récit bien construit.
Si je devais classer ce roman, on a de la romance (l’histoire entre Niviene et les hommes (oui du pluriel, vous verrez bien)) mais aussi une « enquête » (bien que les lecteurs connaissent le coupable dès le crime, il est intéressant de voir comment les enchanteresses parviennent à découvrir le coupable)
J’ai aussi apprécié les personnages, surtout Merlin, assez ambigu, tiraillé entre son amour pour Niviene et la peur qu’elle lui inflige (je n’en dirai pas plus). Niviene gagne en épaisseur au fur et à mesure du roman.
Dans les petits points négatifs, je dirai les descriptions un peu longues (avec trop de plantes avec des noms à coucher dehors mais je n’ai pas la fibre jardinière donc question de goût) et peut être aussi certains fils qui auraient mérité d’être davantage développés ou prolongés (genre le diable avec qui Kaaeg, le roi des Kors, fait une alliance, j’aurais aimé savoir comment cette fraîche amitié tourne à la fin).
Globalement j’ai aimé ce roman léger, agréable. Quelques petits points négatifs mais rien de grave et surtout ça relève du goût personnel.