Malgré mes réticences à relire du Ray Bradbury (je n’avais pas été plus emballée que ça), j’ai accepté de lire Farhenheit 451 dans le cadre de mon ‘club de lecture”.Ce roman a été choisi comme lecture du mois d’août en hommage, pour faire redécouvrir cet auteur qui nous a quitté récemment.
Résumé.
Dans un futur plus ou moins lointain, les livres sont interdits. Les maison sont devenues ignifugées et les pompiers se sont reconvertis : désormais c’est eux qui allument les feux, les feux où brulent les livres. Montag est l’un de ces pompiers. Un soir, il rentre tard chez lui, après une journée de travail, et il sent, comme d’habitude, une présence.Sa jeune voisine, Clarisse, vient l’aborder et discuter. Cette jeune fille lui pose pleins de questions et l’amène à s’interroger sur sa vie…
Critique
Je suis toujours rebutée par un côté trop futuriste, trop froid de la science fiction mais ce côté là est absent de ce roman. Le lecteur suit les interrogations de Montag. Quand sa jeune voisine lui demande si il est heureux, cette question le hante et il est obligé de s’avouer que non, il n’est pas heureux. L’état fait tout pour le distraire de ce genre de questions, lui ainsi que toute la population : de grands murs sont installés dans les maisons pour divertir les gens, il n’y a plus de place pour la réflexion et les dissidents sont arrêtés et “reconvertis”. Malgré tout Montag n’est pas heureux. Sa femme non plus, même si elle ne se rend pas compte. Quelle autre raison la pousserait à s’abrutir avec des émissions de télévision et avec des comprimés…
Et le film ?
Le film date un peu. Il est sorti en 1966, réalisé par François Truffaut. Je ne l’avais encore jamais vu. Suite à la lecture du roman, j’ai décidé de le visionner.
L’intrigue a été modifiée. Clarisse a été modifiée. Alors qu’elle n’était qu’une jeune fille dans le roman (puisqu’elle dit à un moment être exempte de l’école), elle est une femme adulte dans le film, institutrice renvoyée de son travail à cause de ses idées. D’autres changements ont été opérés, plus ou moins gros mais le principal reste pour moi l’absence de la guerre.
Attention spoiler : dans le roman, la guerre survient et les hommes-livres décident de revenir vers la population pour les aider avec l’espoir cette fois que les hommes entendront raison. Le film crée une ambiance de guerre civile, et non de guerre contre un autre pays et s’achève sur le constat que les hommes sont destinés à répéter les mêmes erreurs. Si les livres redeviennent permis, leur interdiction ne saurait tarder à revenir … Je trouve la fin du film beaucoup plus pessimiste mais l’essentiel est cependant respecté, malgré les modifications.