Résumé :
L’Empereur Noir, Amecareth, a levé ses armées monstrueuses pour envahir les royaumes du continent d’Endikiev. Bientôt, la terre de Shola subit les attaques féroces des sinistres dragons et des impitoyables hommes-insectes. Pourquoi les troupes d’Amecareth reviennent-elles sur le continent après des siècles de paix pour mettre à feu et à sang le royaume glacé de Shola ? Les sept Chevaliers d’émeraude – six hommes et une femme – sont les seuls à pouvoir percer ce mystère, inverser le destin et repousser les forces du mal. Leur quête périlleuse commence alors. Ils devront pour cela accomplir l’étrange prophétie qui lie Kira, une petite fille de 2 ans, au sort du monde… Dans la lignée du Seigneur des anneaux et Eragon, voici le premier tome d’une saga fantastique qui réveille des temps lointains peuplés d’elfes, de fées et de magiciens.
Critique :
Suite à des recherches sur la littérature de jeunesse, je me suis décidée à lire la saga Les Chevaliers d’Emeraude d’Anne Robillard dont Le feu dans le ciel est le premier tome. Tout au long de ma lecture, je me suis demandée ce qui faisait que ce roman était classé dans la littérature de jeunesse / jeune adulte.
L’histoire n’est pas trop mal. On suit les aventures des sept chevaliers d’émeraude, des guerriers magiciens qui se consacrent à la protection du continent. Six hommes et une femme. Chacun a sa personnalité, cependant on pourrait regretter des tournures malheureuses, notamment pour décrire Chloé, la seule femme du groupe. L’auteur sous-entend que, parce que c’est une femme, il est normal qu’elle soit plus douce et rechigne à utiliser la violence.
On suit les sept chevaliers mais deux personnages sont plus développés que les autres : le chevalier Wellan et l’enfant Kira. Je trouve Wellan imbuvable. Il joue les hommes forts, il est dur, refuse de montrer ses sentiments, il est parfois autoritaire. Bref je le trouve vraiment antipathique. Kira, quant à elle, est une enfant mystérieuse violette avec des oreilles de chat. Elle est très attachante, contrairement à Wellan. Donc, côté personnage, avis assez mitigé : des deux protagonistes, l’un me plait beaucoup, l’autre m’insupporte.
L’histoire peut sembler un peu répétitive et/ou parfois un peu trop fournie. Je m’explique. On a sept chevaliers qui doivent aller à un moment prévenir des rois. Ils se scindent en plusieurs groupes et là chacun va voir le roi qui lui a été confié. Au final, même si les rois et les pays changent l’action est la même (information à donner / requête à formuler), et ça devient un peu lassant et en prime on cumule les noms, les lieux, et au final faut réussir à retenir tout ça.
Je crois que le coté jeunesse / jeune adulte repose surtout dans le style utilisé. Il y a peu de descriptions comparé à d’autres romans et celles qu’il y a sont assez peu développées. Et en conséquence, il y a pas mal d’actions (même si répétitives). Ce qui me marque c’est le côté très « donné ». Le narrateur donne les sentiments (il était en colère) plutôt que de décrire avec de la nuance (Son visage se colora et ses poings se serrèrent). Mais le tout est lié.
Pour certains critiques, le but de la littérature de jeunesse c’est de réussir à captiver le lecteur en lui offrant de l’aventure donc de l’action. Les descriptions trop longues et trop nuancées deviennent alors un frein à l’action, au risque d’ennuyer le lecteur. D’où des descriptions pas trop fouillées et des sentiments exprimés franchement comme moteur à l’action.
Dernier point sur le style de l’auteur. J’ai été parfois surprise par certaines tournures, notamment sa tendance à mettre « si » là où on mettrait normalement « oui » (« Si » intervient normalement en réponse à une négation et non après une affirmation).
En conclusion, le roman se lit bien, tout est mis en œuvre dans ce but (cf ce que je disais sur le style) mais au final je trouve cela assez simpliste (à cause de ce manque de nuance, non dans la psychologie des personnages mais bien dans l’écriture). J’avoue que le destin de Kira me rend très curieuse. Bref, c’est pas mal mais je trouve le style de l’auteur frustrant et au final je n’arrive pas à accrocher réellement.