Pour commencer, un petit mot de ce roman dans sa traduction française. Je viens de le finir en anglais cependant il existe en français. Tout d’abord paru aux éditions Bragelonne sous le titre Hawk & Fisher (bref en conservant le titre original), il a été réédité récemment chez Milady. Et là les choses se compliquent un peu.
Milady rassemble sous l’appellation Darkwood deux ensembles de romans, the Hawk and Fisher series et The Forest Kingdom series, en les rangeant par ordre chronologique et en changeant parfois le titre entre les deux éditions françaises car les tomes milady regroupent plusieurs romans.
On obtient alors :
Darkwood 1
La Nuit de la lune bleue (The Forest Kingdom 1)
Darkwood 2
Les Epees de Haven qui regroupe
- Hawk & Fisher 1 : Hawk & Fisher (Bragelonne: Hawk & Fisher)
- Hawk & Fisher 2 : Winner takes all (Bragelonne : les jeux sont faits)
- Hawk & Fisher 3 : The god killer (Bragelonne : le tueur de dieux)
Darkwood 3
Les gardes de Haven qui regroupe
- Hawk & Fisher 4 : Wolf in the fold (Bragelonne : le loup dans la bergerie)
- Hawk & Fisher 5 : Guard agains dishonor (Bragelonne : les neiges du déshonneur)
- Hawk & Fisher 6 : the bones of Haven (Bragelonne : les squelettes de Haven)
Darkwood 4
Par delà la lune bleue (The Forest Kingdom 4)
Darkwood 5
Sang & honneur (The Forest Kingdom 2)
Bref pas très clair… Tout ça pour dire que ma critique ne concerne que Hawk & Fisher, le premier tome de la série autour de ces deux héros dont le résumé éditeur suit.
Haven est une ville sombre et dangereuse, qui grouille de lanceurs de sorts, voleurs, et monstres en tout genre. Tout y est à vendre. Tout, sauf Hawk et Fisher, deux flics, mari et femme, qui n’ont ni leurs épées ni leurs langues dans leurs poches. Assignés à la protection du Conseiller Municipal William Blackstone, ils doivent l’accompagner à la réception que donne Gaunt, l’un des plus puissants sorciers de la ville. Comme des accords politiques doivent être discutés, Gaunt a décidé d’isoler pour 48 heures son manoir du reste de la ville, en dressant tout autour une barrière magique. Rien ne peut entrer, rien ne peut sortir. Bref, une mission de routine pour Hawk et Fisher, petits-fours et grands sourires : l’horreur ! Heureusement, lorsque les invités se font assassiner les uns après les autres, le naturel revient au galop… Sauf que là, le meurtrier est peut être surnaturel et qu’ils sont bloqués avec. La guerre au crime est éternelle !
Comme pour La nuit de la lune bleue (dont vous pourrez trouver une critique sur ce blog), le résumé de l’éditeur est encore faux sur un détail : la maison est isolée, non pour discuter d’accords politiques mais Hawk demande au sorcier de jeter ce sort après le premier meurtre. Il soupçonne le meurtrier d’être l’un des invités et il ne tient pas à le voir s’échapper.
Je me suis surtout intéressée à l’impact du roman noir sur ce roman et en effet, comme dans Au Guet (Terry Pratchett) ou dans La Belle aux bleus d’argent (Glen Cook), le début rappelle bien le type du privé / flic tel qu’on l’imagine dans certains films : Hawk et Fisher sont envoyés sur le terrain (pas du genre à rester derrière un bureau) et n’hésitent pas à recourir à la violence face à leurs ennemis. Faut aussi préciser qu’ils partaient à la recherche d’un vampire et qu’en prime ils étaient de mauvais poil car leur chef leur avait enlevé leur enquête sur un réseau de prostitution infantile car un gros bonnet était dans le coup. Et là, après avoir découpé le vampire comme il se doit (à défaut d’avoir de l’ail, faut dire qu’hors saison, le prix de l’ail est prohibitif…) , ils sont chargés d’assurer la protection d’un conseiller municipal, William Blackstone. Seulement voilà, Willy se fait tuer, poignardé dans une pièce close et Gaunt, le sorcier et hôte de la soirée, jette un sort d’isolement. Imaginez alors que nos héros, plus Inspecteur Harry que Miss Marple, sont alors plongés dans une ambiance digne d’Agatha Christie, mais avec plus de sang et des histoires de sorciers, vampires, démons etc etc ..
Le livre est très plaisant à lire. On accroche bien à l’intrigue qui est rondement menée. Deux petits défauts ou regrets dirons nous. Venant de l’auteur de La nuit de la lune bleue, je m’attendais à beaucoup plus d’humour. Le second regret concerne la trop grande visibilité de certains indices qui mettent très vite sur une certaine voie .. Mais loin s’en faut de tout deviner quand même. Une lecture très agréable, qui donne sérieusement envie de lire la suite…