La Malédiction de l’Anneau est une réécriture pas mal foutue de la mythologie nordique, du mythe d’Odin et de ses descendants, mythologie qui a notamment inspirée Wagner mais dont les récits originaux ne nous sont parvenus que de manière fragmentaire. Dans cette trilogie, Edouard Brasey reconstruit pour notre plus grand plaisir un récit cohérent relatant ces histoires.
Présentation par l’éditeur Belfond de la trilogie :
L’anneau de pouvoir forgé à partir de l’or du Rhin a été maudit par le roi des Nibelungen. Depuis, il apporte folie et mort à tous ceux qui le possèdent et sème les germes destructeurs du crépuscule des dieux. Loki, le génie de la Ruse, Odin, le dieu suprême, sa fille Brunehilde, la Walkyrie chargée de conduire les guerriers morts au combat au paradis du Walhalla, le dragon Fafnir, qui veille jalousement sur le trésor des Nibelungen, et le héros Siegfried, partagé entre l’amour de Brunehilde et la princesse burgonde Kriemhilde, sont tour à tour les dépositaires de l’anneau maudit, devenant ainsi les acteurs involontaires du destin fatal qui finira par les broyer.Après L’Anneau du Nibelung, la célèbre tétralogie de Richard Wagner, et Le Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien, La Malédiction de l’anneau s’inspire à son tour de la mythologie et des légendes nordiques où dieux, héros, nains, dragons, ondines et géants s’affrontent pour la reconquête de l’anneau magique des Nibelungen. Une saga pleine d’aventure et de fureur mais aussi de poésie et d’enchantement, servie par une écriture au souffle épique et héroïque.
Critique du tome 1 (manquante)
Critique du tome 2 : Le Sommeil du Dragon
Résumé : Cette fois l’histoire est racontée par Fafnir, le dragon qui garde l’or et l’anneau maudit des Nibelungen. Après avoir narré sa vie et comment il est devenu le gardien du trésor, il s’intéressé à la vie de Siegfried, le héros qui le vaincra…
En abordant ce second tome, j’ai eu peur d’avoir oublié une partie des détails de l’intrigue du premier mais l’auteur nous apporte toutes les informations importantes pour pouvoir suivre. Ces petits rappels sont bien intégrés au reste, parfois un tout petit peu trop longs mais combien nécessaires sur certains points.
J’ai eu du mal à me plonger complètement dans ce tome mais la faute n’en revient pas à l’auteur mais plus au personnage de Siegfried. Dans son projet de transmettre les mythes nordiques, Edouard Brasey n’est pas vraiment libre de donner la personnalité qu’il veut aux héros. Or il se trouve que Siegfried, le héros sans peur, est imbuvable : cruel, capricieux, il est prêt à sacrifier d’innocents animaux pour parvenir à ses fins. Il ne se soucie que de lui-même et n’est guère attachant. Les personnages secondaires sont plus sympathiques. Regin, le géant qui élève Siegfried, est pathétique mais cependant assez attachant : tiraillé entre son désir de se faire aimer et respecter par le jeune homme et ses rêves de vengeance, Regin tente de manipuler Siegfried mais n’est pas foncièrement méchant. Odin a aussi un je ne sais quoi de touchant.
L’apport en matière de mythologie nordique est très intéressant. Le narrateur explique à nouveau ce que sont les Nornes ainsi que le pouvoir du nom mais ces informations sont bien intégrées au récit et permettent d’en apprendre plus tout en savourant un bon roman.
_ Critique du tome 3 : L’Or du Rhin_
Dernier tome de la trilogie de la Malédiction de l’Anneau par Edouard Brasey, ce roman relate la fin de la vie de Siegfried, mort qui déclenchera le crépuscule des dieux.
J’ai préféré ce tome au second. Siegfried est moins imbuvable. Alors qu’il était imbus de lui-même et insolent, il est cette fois hanté par le doute et les remords. Ce personnage est beaucoup moins lisse que dans le tome précédent et plus intéressant.
Conclusion sur la trilogie, La Malédiction de l’Anneau : j’ai beaucoup apprécié ces trois romans. Edouard Brasey nous propose une reconstitution passionnante de la mythologie nordique. Il met bien en avant aussi certaines thématiques comme le pouvoir du nom ou celle de l’anneau de pouvoir qui ont influencé les premiers auteurs de fantasy, notamment Tolkien. Chaque tome peut etre lu séparément. De nombreux petits rappels permettent de combler l’absence de lecture des tomes précédents ou les oublis ^^. Bref, une très bonne lecture et trois jolies couvertures, ce qui ne gâche rien.