Résumé (éditeur) :Fuyant un mari machiste et violent, Myriam trouve refuge auprès d une communauté de sans-abri. Avec sa fille Charlotte elle partage leur squat, entre beuveries, bastons et camaraderie. Elle fait la rencontre de Justin, indécrottable poivrot qui la prend sous son aile. Peut-elle compter sur lui ? Mais a-t-elle seulement le choix ? Ensemble, ils essaient de survivre dans cette Cour des Miracles régie par Hugues, patriarche trop gentil pour être honnête. Mais la rue n est pas un dîner de gala, aussi doivent-ils se méfier du Diablotin et de sa bande de voyous défoncés. Quels secrets cache Justin ? Comment a-t-il atterri ici ? Quand cinquante SDF disparaissent sans laisser de traces, le mystère s épaissit. Myriam devra trouver seule les réponses, en passant par les ténèbres et la folie… De troublantes expériences menées au coeur de l inquiétante tour d un milliardaire, un laboratoire souterrain, des égouts où même des mercenaires endurcis regimbent à s aventurer, des créatures meurtrières. Horreur, trahison, cynisme… …Jusqu’où ira-t-elle pour retrouver sa fille ?
Critique :
Déjà je préviens : je ne raffole pas de la science fiction, surtout quand elle essaie de m’expliquer des trucs scientifiques compliqués. Généralement je décroche assez vite si cela devient trop technique. Bon point pour moi donc, des expériences et des savants fous oui mais pas la soupe immonde de fake science pour essayer d’expliquer le truc. En soi, ce récit n’est pas très original : une histoire de savant fou qui dépense des millions pour des expériences qui vont lui permettre de défier la mort. On retrouve un certain nombre de stéréotypes de ce genre de récits : un milliardaire acariâtre et cynique, un savant avec des idéaux mais trahi ou coincé par des impératifs personnels (besoin financier, chantage etc), le loubard vicelard etc…J’ai adoré ce texte surtout pour son écriture et son humour. L’auteur utilise les notes de bas de page, un peu à la Pratchett avec des digressions. Un petit extrait pour découvrir le style de l’auteur : Justin découvre l’envers du service psychiatrique, dont la vocation n’est pas de soigner mais d”’accueillir”.
Dans l’ensemble, les perspectives de guérison des malades équivalent aux chances de survie d’un hémophile dans un bassin de piranhas. (p. 106)Ce n’est qu’un court extrait mais je trouve que cela est représentatif du ton du roman et cela me donne envie de découvrir davantage cet auteur. En prime, grande joie pour moi : il a aussi écrit de la fantasy et du fantastique, ce que je préfère à la SF \o/
Bref j’ai passé un bon moment en lisant ce livre et je le conseille fortement pour la manière d’écrire d’Anthelme Hauchecorne.