Résumé : Frensic, honorable agent littéraire, reçoit un jour le manuscrit d’un roman, Pitié, ô hommes, pour la vierge. Le sujet en est délicieusement scandaleux : il traite des amours d’un jeune homme avec une très vieille dame, et l’auteur tient absolument à rester anonyme. Frensic et son assistante Sonia Futtle décident alors de «monter un coup» littéraire. Ils choisissent, comme prête-nom, un obscur écrivaillon qui s’est vu refuser un ouvrage : Peter Piper. Ils remettent le livre à un éditeur de renom mais ruiné, Geoffrey Corkadale, et obtiennent de l’argent du richissime Hutchmeyer. La machine est en route pour lancer sur le marché ce qui doit être, assurément, un best-seller. Et tout rate. Les intrigues amoureuses se succèdent aux querelles de pouvoir, les complots aux combines, à une vitesse ahurissante. La grande pousuite est un des romans les plus drôles que la Grande-Bretagne ait jamais produits.
Critique :
De base, j’aime beaucoup les romans de Tom Sharpe. L’auteur sait être incisif et mettre ses personnages dans des situations hilarantes.
La situation de départ est riche en potentiel : on a un agent littéraire, Frensic, un peu cynique : il aime la littérature mais il considère que les best-sellers sont assez mal écrits. Il se retrouve donc tiraillé entre son envie de faire du chiffre et son amour de la littérature de qualité. On lui propose de faire éditer un roman sulfureux racontant les amours d’un adolescent avec une vieille dame. Mais, à une condition, le véritable auteur doit rester anonyme… Pas facile de faire la promotion d’un livre sans auteur. Frensic se retrouve donc à monter combine sur combine pour réussir ce pari plus que risqué.
Globalement je ressors de cette lecture déçue. L’écriture n’est pas aussi pétillante que dans d’autres Sharpe. Les situations sont bien loufoques mais loin d’être aussi drôles que dans d’autres. Enfin la fin semble quasi bâclée (défaut que j’avais déjà relevé dans un autre Sharpe, Le Gang des mégères inapprivoisées ou Comment kidnapper un mari quand on n’a rien pour plaire). MOn problème vient peut etre du fait que j’ai commencé les romans de Tom Sharpe par, peut être, l’un des meilleurs d’entre eux : Porterhouse ou la Vie de collège.
Bref, une grosse déception, c’est assez long et pas si drôle que ça.