Sous la canicule qui frappe l’Angleterre en ce mois d’août 1935, la jeune Briony a trouvé sa vocation : elle sera romancière. Du haut de ses treize ans, elle voit dans le roman un moyen de déchiffrer le monde. Mais lorsqu’elle surprend sa grande sœur Cecilia avec Robbie, fils de domestique, sa réaction naïve aux désirs des adultes va provoquer une tragédie. Trois vies basculent et divergent, pour se recroiser cinq ans plus tard, dans le chaos de la guerre, entre la déroute de Dunkerque et les prémices du Blitz. Mais est-il encore temps d’expier un crime d’enfance ?
Critique
Je ressors avec un avis assez mitigé sur ce roman. Il fait partie des romans, comme Les Raisins de la colère, dont j’ai trouvé la lecture assez laborieuse mais que j’ai trouvé pourtant très stimulants.
La première partie raconte les circonstances du crime d’enfance de Briony : sa vie dans la grande maison familiale, ses proches : sa mère migraineuse qui passe son temps dans sa chambre, sa grande soeur Cecilia qui vient de revenir de la fac, Robbie, le fils de la cuisinière que, Léon le frère, et le père, toujours absent à son travail. Au début du roman, toute la maisonnée s’apprête à recevoir Léon, de retour après une longue absence, accompagné d’un ami, Paul Marshall.
Globalement j’ai trouvé le récit assez lent, surtout la première partie qui prend la moitié du roman (187 pages sur 371). Tout le roman est construit autour d’une certaine alternance des points de vue. En fin de roman, il y a une révélation qui amène une nouvelle perspective au récit, notamment sur l’importance et la place de l’écriture dans cette tragédie familiale.
j’ai aussi regardé l’adaptation cinématographique par Joe Wright qui est assez fidèle. Il y a un très joli casting (Keira Knightley, James McAvoy, Benedict Cumberbatch etc.) Il y a deux trois changements mais globalement, c’est la même trame que le roman, la même longueur sur la première partie et le même revirement en fin de film. J’ai par contre apprécié la bande son avec des fruits de machine à écrire assez fréquents qui placent bien l’écriture au centre du film, comme le montrent les dix dernières minutes.
Globalement j’ai assez peu aimé ce livre, je l’ai trouvé trop long, le film a les mêmes défauts mais les deux œuvres sont intéressants sur la réflexion autour de l’écriture et de l’interprétation, thème difficile à développer sans révéler la fin du film.