Un trouble malaise s’est emparé du Causse. Les chouettes et les renards le perçoivent, et Tiphaine Patraque aussi à travers ses chaussures. Un vieil ennemi rassemble ses forces. Or, comme le dit la kelda des Nac mac Feegle, « le vwale est fragile entre les mondes et se daekire facilmaet. »
C’est un temps de déclins et de recommencements, d’anciens et de nouveaux amis, et de frontières incertaines. Un temps où le fardeau de la succession s’abat sur une jeune sorcière désormais appelée à se tenir entre la lumière et les ténèbres.
La horde des fées prépare son invasion, et Tiphaine devra battre le rappel de toutes les sorcières pour protéger le pays.
Son pays.
Ça sent le règlement de comptes…
Critique
Ce tome est donc le dernier tome de la série du Disque-Monde. C’est avec un léger pincement au cœur que j’ai donc entamé ce roman.
La Couronne du berger appartient à la série des Tiphaine Patraque, l’héroïne des romans destinés à la jeunesse parmi les annales du Disque-Monde. J’avais un peu de mal avec cette série mais j’ai beaucoup aimé ce tome.
Côté intrigue, j’ai trouvé que l’histoire n’était pas inédite. En résumé, des elfes menacent d’envahir le Disque-Monde, comme dans Nobliaux et Sorcières. Il revient aux sorcières de défendre leur monde, comme dans Nobliaux et Sorcières. Au final je trouve que l’auteur a recours aux mêmes rebondissements dans les deux romans.
Le roman s’ouvre sur un événement assez bouleversant pour le Disque-Monde. J’ai aimé que l’auteur mentionne la réaction d’un certain nombre de personnages, grands (Ridculle par exemple) ou plus petits mais tout aussi important dans l’histoire du Disque-Monde (comme Eska, c’est bon de voir que l’auteur n’oublie aucun de ses personnages). J’ai aussi apprécié les allusions et les reprises d’un certain nombre d’éléments des tomes précédents.
Est-ce pour autant une pale réécriture de Nobliaux et Sorcières ? Non, parce que c’est le dernier roman de Terry Pratchett et que cela a une grande importance. Ce parallélisme entre les deux romans est, je pense, voulu. Il permet de voir l’évolution du Disque-Monde. Alors que Mémé était une sorcière assez traditionnelle qui combat les elfes avec les armes habituelles (son esprit affuté et le métal), Tiphaine utilise ses propres armes et sa propre manière de faire.
Je trouve que ce roman est parfait en dernier roman. Il clôt d’une certaine manière les annales. Tiphaine incarne la nouvelle génération, qui prend le relais par rapport à ses anciens et qui impose sa manière de faire et ca avec une certaine sérénité et une détermination digne de Mémé Ciredutemps.