Résumé :
A la fin du tome précédent, Fitz se retrouve à Buckkeep, au chevet du Fool qu’il a poignardé, tiraillé entre la culpabilité d’avoir gravement blessé son ami et celle d’avoir laissé sa fille derrière lui, à Withywoods, au soin d’un jeune couple dont il doute de la bienveillance. Il ne se doute pas de l’attaque, ni de la disparition de Shun et de Bee.
Critique :
La première partie se concentre surtout sur la vie de Fitz au donjon : son accueil parmi la cour mais aussi les soins prodigués au Fool. J’ai trouvé cette partie assez lente en rebondissements et assez frustrante pour le lecteur qui sait ce qui est arrivé à Bee. Par la suite, l’histoire prend un tour plus dynamique et assez plaisant, avec son lot de flashbacks et de surprises.
Dans ce second volet de cette nouvelle trilogie, on retrouve une narration un peu plus habituelle de cette série. Les chapitres consacrés à Bee disparaissent peu à peu. On se concentre surtout (et de plus en plus au fil du roman) sur Fitz.
Les personnages principaux (Fitz et le Fool) sont fidèles à eux mêmes, notamment le Fool avec ses déguisements, son humour et son ambiguité. Certains nouveaux personnages sont plus approfondis que dans le premier tome. Je pense surtout à Lant, qui n’est pas un assassin mais a besoin de se prouver qu’il a du courage et qu’il peut avoir son utilité dans la quête de Fitz. J’ai été un peu déçue par l’évolution de Shun.
J’ai surtout trouvé que l’auteur prenait parfois son temps pour nous amener à des conclusions qui semblent évidentes assez tôt dans l’histoire (l’identité du fils du Fool ou encore le sort de Bee). Cela dit, elle sait nous tenir en haleine et j’attends avec impatience le troisième et dernier tome de cette trilogie.