Résumé :
Le jeune Dorian Gray est jeune, beau et fortuné. Le peintre Basil Hallward s’éprend de lui et réalise son oeuvre la plus accomplie en peignant le jeune homme. Lors d’une malheureuse séance, deux choses vont arriver : Dorian fera un vœu funeste, que le portrait porte à sa place les traces du temps, et rencontrera Henry, un ami de Basil, qui l’initiera à l’hédonisme.
Critique :
J’avais récemment lu L’importance d’être constant par le même auteur, que j’avais beaucoup aimé pour son sens de la formule et son humour très pince-sans-rire.
J’ai bien aimé ce roman même si il est beaucoup plus sombre que la pièce que j’avais lu. Alors que la pièce était légère et se rapprochait du vaudeville, le roman montre la déchéance de Dorian, corrompu par les théories fumeuses de Henry.
Dorian se retrouve déchiré entre Basil, qui représente des aspirations simples et un peu désuètes et naïves, et Henry, plus sulfureux mais aussi beaucoup plus tentant.
On retrouve aussi l’idée que les péchés laissent des traces sur le corps. Une certaine adéquation entre le corps et l’esprit qui s’oppose un peu à l’idée que le monde n’est qu’apparences trompeuses.
Le roman est déroutant dans le sens où aucun personnage n’offre aucun idéal convaincant de mode de vie. Il ne fait que dépeindre la descente aux enfers d’un personnage tiraillé entre deux extrêmes dont aucun des deux n’est véritablement satisfaisant. Au fur et à mesure du roman, Basil lasse par sa mièvrerie, ses bonnes intentions et sa naïveté et Henry devient de plus en plus malsain.
Un classique, un peu lent par moment mais pas déplaisant.