Bienvenue à Niceville, petite ville du Sud des Etats-Unis… Une ville fondée par quatre riches familles, à l’ombre d’une grande falaise et d’un précipice qui effrayaient déjà les populations indiennes qui vivaient là autrefois. A l’exception de cela, Niceville ressemble à beaucoup de villes du Sud des Etats-Unis, avec ses riches demeures, ses quartiers résidentiels… mais il ne faut pas se fier aux apparences. Niceville, derrière les façades des maisons cossues et des quartiers résidentiels tombés en désuétude, cache bien des mystères.
Résumé :
Seulement voilà, Niceville est aussi et surtout une ville mystérieuse, où beaucoup de gens disparaissent sans explication et parfois sans laisser de traces. Par exemple, le jeune Rainey Teague. Il rentrait sagement de l’école mais n’arriva jamais chez lui. On le voit sur une caméra de surveillance regarder dans un miroir exposé dans la devanture d’un prêteur sur gages. L’enfant sera retrouvé, caché dans un endroit improbable mais mutique. Sa mère disparaîtra et son père se suicidera. C’est Nick Kavanaugh, ancien des forces spéciales, marié à une jeune femme du coin, Kate Walker, qui enquêtera sur cette disparition … et sur bien d’autres encore plus étranges.
Critique :
A l’origine j’avais choisi ce roman pour sa couverture, sombre et mystérieuse, qui n’était pas sans rappeler certains polars. Et effectivement le roman s’ouvre comme un polar : disparition, enquête, on suit des personnages flics. Beaucoup d’éléments rapprochent cette fiction du policier, et c’est bien le but de l’auteur. Mais ce roman tente de mélanger le policier à un autre genre auquel je ne m’attendais pas : l’histoire de fantômes. Et j’avoue ne pas avoir été totalement convaincue par ce côté hybride.
Le roman est bien écrit. Il se lit facilement. Il est aussi noir que la couverture le laisse présager. Les personnages relèvent du roman policier : de nombreux policiers, dont Nick ancien militaire, des enquêteurs en sécurité, des criminels en tout genre (dealer, meurtrier, mari violent, flic ripou) et des thèmes récurrents à ce genre (misère, violence, etc). L’intrigue se compose de nombreux fils qui s’éparpillent un peu partout, entre l’enquête sur la disparition du jeune garçon Rainey, celle de deux personnes âgées, un braquage et une histoire de corbeau qui se défoule en dévoilant les terribles secrets de certains habitants.
En fait, je crois que je ne suis pas convaincue parce que le mélange ne me semble pas équilibré. Il y a beaucoup d’éléments de roman policier et j’ai trouvé que l’histoire de fantômes s’intègrait mal à l’intrigue policière. La fin me semble assez rapide (ça décolle vraiment dans le dernier quart du roman) et la fin est un peu frustrante.
Probablement parce que cette fin n’en est pas une. Niceville est en fait le premier tome d’une trilogie (fait que j’aurais aimé savoir avant d’aller sur le site de l’auteur pour écrire cette chronique). Il est donc difficile de juger sur seulement un tiers de l’oeuvre, surtout que le résumé laisse présager un retour sur les fils “frustrants” de la fin du premier tome.
Bref, une lecture un peu mitigée : très riche en personnages et en intrigues (peut être trop), un déséquilibre entre policier et histoire de fantômes et fin frustrante. J’ai pris du plaisir à le lire mais j’ai trouvé le résultat final un peu décevant. Peut être trop ambitieux pour 400 pages.