Résumé
A l’âge de cinq ans, Tenar est enlevée à sa famille pour accomplir sa destinée : devenir la grande prêtresse des Innommables. En effet, dès que la prêtresse meurt, les membres de sa confrérie sont persuadés qu’elle se réincarne. L’enfant sera alors enlevée à sa famille et subira une initiation assez difficile pour devenir Arha la Dévorée, la grande prêtresse…
Critique
Deuxième roman du cycle de Terremer, ce tome nous emmène loin des îles parcourues par Ged dans le premier opus. Mais on est pas si loin que cela mais j’approfondirais ce point plus tard.
Le début du roman nous montre la jeunesse de la petite fille. Elle est un être à part puisqu’elle est destinée à devenir la grande prêtresse des Innommables. Puis elle prend officiellement ses fonctions et découvre peu à peu son office et son territoire : les tombeaux où errent les Innommables, avec leurs sacrifices et leurs trésors.
L’ambiance de cette première partie est assez sombre : l’enfant doit respecter les principes d’une religion assez cruelle, qui exige des sacrifices. L’une des tutrices de la jeune fille la pousse d’ailleurs à faire preuve d’imagination dans la manière dont elle ordonne les sacrifices. Bref, c’est quand même lourd comme atmosphère.
Et puis il se passe quelque chose qui fait changer le récit d’orientation ou tout du moins qui pousse la jeune fille à changer d’attitude : un voleur a été pris dans les tombeaux. Elle seule peut intervenir car elle est la seule à être autorisée dans ces lieux.
Comme dans le premier tome, le rythme est rapide. J’ai trouvé le personnage d’Arha / Tenar assez peu sympathique au départ mais c’est son évolution qui fait tout l’intérêt du roman (comme dans le premier d’ailleurs où Ged n’était pas particulièrement attachant au départ).
J’ai apprécié retrouver un des personnages rencontrés précédemment. Cela permet de donner une certaine cohésion à l’ensemble, je trouve.
Au final, un récit dont l’intérêt va croisant, avec une écriture assez poétique.