Résumé :
Le sergent Barbara Havers est résolument laide et revêche et bien décidée à le rester. Elle adore son boulot mais l’idée de faire équipe avec l’inspecteur Lynley, un ancien d’Eton, pur produit de l’aristocratie britannique, lui est insupportable. Un type qui prétend travailler à Scotland Yard pour se rendre utile à la société, au lieu de vivre sur ses terres ! Un type pourri de charme et avec qui aucune femme n’est en sécurité. Sauf la pauvre Barbara évidemment… Mais les querelles de ce couple inattendu cessent vite devant l’atrocité d’un crime qu’ils sont chargés d’élucider. Dans un paisible village &Yorkshire, on a trouvé le corps sans tête de William Teys, paroissien modèle. A côté du cadavre, une hache et, près de la hache, une grosse fille qui gémit : “C’est moi qui ai fait ça et je ne le regrette pas.” L’épouvante ne fait que commencer.
Critique :
Tout d’abord ce roman s’inscrit dans le défi le mois anglais sur instagram. L’auteure est certes américaine mais le roman se passe en Angleterre dans le Yorkshire, plus précisément.
J’ai adoré ce roman. J’aime beaucoup l’alchimie entre les deux personnages principaux : Barbara, traumatisée par son passé, sale caractère et prompte à tirer des conclusions, parfois justes, parfois complètement erronées, et Lynley, qui cache, sous des dehors d’aristocrate snob, une grande intelligence et surtout une grande compassion. C’est assez drôle de la voir se monter le bourrichon contre son supérieur en le supposant plus snob et plus superficiel qu’il ne l’est et en même temps terriblement apaisant de regarder Lynley réussir à tirer le meilleur d’elle, en fermant les yeux sur les éclats outrés de la jeune femme.
Coté ambiance, on se retrouve dans un petit village d’Angleterre. Tout le monde connait tout le monde. Tout le monde est un peu lieu à tout le monde. On sent une vraie vie dans ce petit village avec beaucoup d’histoires qui n’ont rien à voir avec le meurtre mais qui égarent parfois nos enquêteurs.
J’ai aussi aimé la forte présence de la littérature anglaise dans cette histoire. L’accusée est une madame Bovary en puissance qui ne sort pas de chez elle et vit au travers de ses romans (Austen, Brontë) donc on a pas mal de références. Le prêtre de la paroisse est aussi un féru de Shakespeare et il cite le poète sur les tombes anonymes du cimetière.
L’enquête en elle-même était intéressante et je n’avais pas vu la fin arriver. Quand on est dedans, on ne voit pas où l’auteure veut en venir et une fois le roman fini, tout tombe en place.
Bref une très bonne lecture et une série de romans policiers qui va rejoindre ma PAL 🙂