Résumé éditeur :
L’inspecteur Arik vient d’être transféré à un nouveau poste. Son supérieur est formel: c’est sa dernière chance dans les forces de l’ordre. Son tempérament fougueux et irresponsable lui a presque valu une mise à pied définitive. Alors, cette fois-ci, il s’est promis de ne plus faire de zèle. Mais voilà que la belle Aneria et son chat disparu débarquent dans sa vie et bouleversent tous ses plans. Ce qui ne devait être qu’une banale histoire de chat perdu se transforme vite en véritable cauchemar. Il s’engouffre dans les rues noires de la ville, se perd dans ses plus sombres travers. Sur les traces d’une menace terrifiante, l’inspecteur Arik arrivera-t-il à protéger Aneria ? Un roman trépidant qui plaira aux amoureux des chats et aux amateurs de polars.
Critique :
Tout d’abord, je voudrais remercier Simplement Pro, les éditions Dreelune ainsi que l’auteure Mylène Ormerod pour m’avoir offert la possibilité de lire ce roman.
On m’avait présenté ce roman comme un policier feel good et j’ai été assez surprise par le début très glauque : on suit Ann, jeune femme qui rentre chez elle un soir et surprend des malfaiteurs, rencontre qui a une issue fatale pour la jeune femme. J’ai trouvé l’écriture de cette entrée en matière angoissante et efficace. Elle pose bien les bases du récit.
La suite m’a un peu moins enthousiasmée : Aneria, jeune écrivaine, a (encore!) perdu son chat et sollicite l’aide de la police. L’inspecteur Arik est chargé de retrouver l’animal. Les deux personnages ont tous deux un caractère explosif. Cette première partie du roman m’a un peu exaspérée. J’ai trouvé la situation peu crédible (Arik emmène la jeune femme dans ses investigations). J’ai eu du mal avec le caractère des deux jeunes gens que j’ai trouvé excessif et j’ai trouvé l’évolution de leur relation plutôt improbable (ils passent de la haine à l’amour fou en moins d’une journée). Clairement l’auteure pose l’aspect romance du texte et cela confirme que je ne suis pas la cible de ce genre de récit mais l’écriture en elle-même était fluide et agréable et j’ai poursuivi ma lecture.
Et j’ai bien fait. La seconde partie du roman approfondit l’aspect policier de cette histoire. Arik se retrouve à enquêter sur un autre aspect de l’histoire. J’ai aimé l’approfondissement des personnages, qui n’étaient qu’entrevus ou juste mentionnés dans la première partie. L’auteure parvient à leur donner une certaine profondeur. On leur découvre un passé, des émotions et des réactions qui leur sont propres. La mère d’Aneria ne réagit pas comme sa sœur ou son meilleur ami. Ce dernier est particulièrement bien travaillé avec son lot de secrets.
Côté intrigue, bien que j’ai tilté assez vite sur certains points, je n’ai pas deviné directement la fin et j’ai quand même soupçonné plusieurs personnages. L’histoire est suffisamment touffue et riche pour permettre à l’auteure de nous mener sur des fausses pistes. Le coupable n’est pas si évident que cela. Toujours du point de vue de la construction du texte, le roman est divisé en plusieurs parties et on pourrait dégager plusieurs mystères, résolus l’un à la suite de l’autre mais l’auteure parvient à donner une certaine cohérence à l’ensemble. Cela ne donne pas l’impression de plusieurs épisodes, les uns à la suite des autres mais c’est bien UN récit.
J’ai beaucoup apprécié le personnage du chat d’Aneria. Il paraît n’être qu’une sale bête égoïste qui ne pense qu’à manger mais il est tellement plus que cela. Et il mérite bien d’inspirer le titre du roman.
En conclusion, malgré une première partie qui ne correspond pas à mes goûts, le roman remplit son défi d’être un “policier feel good.” C’est un récit sympathique, léger, qui se lit très bien et laisse une impression agréable.